SOPHIE VON KÜHN

(1782-1797)




« Je vois très clairement quel hasard céleste fut pour moi sa mort à elle – la clé de tout – un merveilleux coup du destin »

« Mon amour est devenu une flamme qui brûle progressivement tout ce qu’il y a de terrestre »

 

 

 

"L'union conclue aussi pour la mort, ce sont des noces qui nous donnent une compagne pour la Nuit. Dans la mort est l'amour le plus doux ; la mort est pour qui aime une nuit nuptiale : un secret de mystères très doux."

> Vie de Novalis

"Ma discipline préférée s'appelle au fond comme ma fiancée : elle s'appelle Sophie - Philosophie est l'âme de ma vie et la clef de mon propre moi. Depuis que j'ai fais sa connaissance, je me suis aussi bien fondu dans cette discipline."

Novalis, Lettre à Friedrich Schlegel, 8 juillet 1796. 


"Tous ceux qui ont connu cette merveilleuse fiancée de notre ami s'accordent à dire que nulle description ne peut donner une idée de la grâce et de la céleste harmonie dans lesquelles se mouvait ce bel être, de la beauté qui brillait en elle, de la douceur et de la majesté qui l'environnait. Novalis devenait poète chaque fois qu'il en parlait."

Ludwig Tieck

17 mars 1782

Naissance de Sophie von Kühn

17 novembre 1794

Première rencontre de Novalis

15 mars 1795

Fiançailles secrètes

9 novembre 1795

Première attaque de la maladie

5 juillet 1796

Opération à Iéna

En septembre

Goethe se rend au chevet de Sophie à Iéna

15 décembre 1796

Retour à Grüningen

"Il était au-dessus de mes forces d'assister impuissant aux luttes effroyables de cette jeunesse moissonnée dans sa fleur, aux angoisses épouvantables de la céleste créature... Le soir s'est fait autour de moi et il me semble que je vais bientôt partir, c'est pourquoi je voudrais devenir tranquille et ne voir autour de moi que des visages pleins de bonté."

19 mars 1797

Mort de Sophie à quinze ans

Été 1797

"Prudent, ne l'est-il pas de chercher pour la nuit un gîte hospitalier ?

Aussi est-il bien avisé - celui qui donc aime son Endormie"

 


"Par la mort de Sophie, Novalis a été emporté vers des confins qui ne sont pas, quoi qu'on puisse en penser, étrangers à notre cœur, et c'est de là que nous parviennent ses Hymnes."

> Philippe Jaccottet